Avec Live 9 Ableton lance Push, un controleur complètement dédié permettant de créer sa musique sans être devant son écran. Message marketing ou réelle avancée?
1. Premières impressions
Il suffit de brancher Push, aucune configuration à faire et tout est fonctionnel.
A première vue: l’objet semble robuste et bénéficie d’une très bonne finition.
Premier contact : les pads. Et là rien à voir avec le Launchpad de Novation. Les doigts rebondissent et le touché très agréable. Et… les pads sont sensibles à la vélocité! Quel bonheur. L’écran supérieur est tout à fait lisible sous tous les angles. Petit bémol, le cable USB qui mesure 1 mètre se qui fait vraiment court même en fonctionnant un ordinateur portable on se retrouvera vite limité.
2. Intégration dans Live
Push offre 2 modes principaux : Session et Note, ainsi qu’un mode User
Le mode Session
Pour ceux qui connaissent le Launchpad ou l’APC 40 on retrouve le même fonctionnement avec les pads qui représentent les clips du mode session de Live. Mais Push va beaucoup plus loin. Cette fois-ci les couleurs des pads sont identiques aux clips et représentent leur état, en lecture, stoppé, armé. Ce n’est pas tout. La panoplie de sélecteurs permettent d’effectuer des actions directement comme supprimer des clips en créer de nouveaux, les dupliquer etc… En fonction de chaque action l’écran de Push affiche des controles liés.
Par exemple si en pressant Volume on accède aux volumes et controles de chaque piste. En pressant Track, on arrive sur les controles de la piste sélectionées etc…
Le mode Note
Ce mode va permettre de jouer l’instrument sélectionné, soit un Drum Rack soit tout autre instrument.
Pour les Drum Rack, les pads se retrouvent divisés en 3 zones : le séquenceur (1), les pads « notes » (2), et une zone de vue d’ensemble de la boucle (3). Là le terrain de jeux est vaste. Vous pouvez combiner jeux live et création/modification de notes dans la boucle.
Pour les instruments, tous les pads sont des notes. Grâce au sélecteur « Scale » on peut passer d’un mode Chromatique à mode « in key« . Dans le mode chromatique toutes notes sont accessible et le notes de la gammes sont en surbrillance. En mode « in key » on accède seulement aux notes de la gamme sélectionnées.
3. Plus qu’un controlleur
Après quelques minutes et rapidement quelques heures, on s’aperçoit que l’ont est resté « scotché » sur Push sans toucher à sa souris! De part tous les fonctionnalités intégrées et aussi le plaisir de jeux des pads. Pour peu qu’on connaisse déjà Live, en quelques instants avec Push on charge un instrument, on fait quelques réglages, on rajoute des effets, on créer des mélodies bref on fait de la musique et on a pas cette impression d’être devant son ordinateur en train de geeker, et à l’occasion d’aller voir ses mails, etc… On peut considérer Push comme un instrument à part entière ou plutôt un méta instrument.
D’autre part la gestion des gammes évoquée plus haut représente un atout essentiel. En mode in Key (2) on peut retrouver des accords que l’on a l’habitude de jouer au clavier et on se déplace sur la grille de pads en respectant la même forme, ainsi reste dans la gamme sans fausse note! En mode chromatique (1) on retrouve le même fonctionnement mais on peut se permette de « sortir » de la gamme ici. Donc une fois que votre mémoire musculaire aura fait son travail, vous pourrez devenir virtuose du PUSH!
4. Pour aller plus loin
Il ne faut pas oublier le mode user, qui une fois enclenché désactive toutes les fonctionnalités natives de Push. A partir de là il est possible de mapper vos paramètres Live sur n’importe quel élément de Push.
Vous voulez créer de nouvelles gammes prises en compte par Push. C’est possible. Push utilise entre autres des scripts Python, qu’il est possible de modifier.
Cela fait déjà pas mal de choses possible avec Push mais grâce à MaxForLive on va pouvoir profiter de la puissance de Max de Cycling 74 intégrée dans Live et espérons voir très bientôt des séquenceurs pour les instruments, des MLR ou autres effets dédiés à Push.
5. Conclusion
Les premières impressions sont très bonnes, mais il ne faut pas non espérer que Push intègre toutes les fonctionnalités de Live. Pour l’instant par exemple il n’est pas possible de lister les clips de votre bibliothèque et de les charger. On ne peut pas non plus slicer des boucles via Push, on peut par contre modifier leur longueur ou leur départ etc. Malgré tout on trouvera un manque de précision pour ce genre de fonctionnalité. On peut régler le départ d’une boucle à la décimale prête ( en combinaison avec la touche Shift) mais pas au centième.
Ce ne sont des détails vous me direz. Et il est fort possible qu’Ableton apporte tout un tas d’amélioration très bientôt. On voit déjà dans les versions bêta de Live un bon nombre de nouveautés concernant Push.
Voilà pour ces premières impressions. J’ai envie de dire : grosse claque! Même si il y a encore des choses à améliorer, l’avenir de Push semble radieux. Je pense qu’on peut compte sur Ableton pour y contribuer.
Un lien intéressant donnant accès à quelques tutoriels en français: enfin quelqu’un qui se décarcasse .
http://julienbayle.net/ableton-push/#tutorials
En mode User, Push envoie (et reçoit) des Notes et de CC MIDI. Donc il peut contrôler tout élément MIDI.
Merci pour cet article/test: Push est/il dédié à LIVE uniquement ou peut-on contrôler d’autres Applications ?